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1. Le parcours est chronométré en grande partie : 8 demi-journées (sur 10) de 14 à 27 km comptent dans le classement ;

2. Les écluses sont franchies en « portage de yolette » ce qui justifie à la fois la présence du chariot et d’un équipier à terre (et à vélo) dont la tâche est de repérer la berge favorable pour la sortie de l’eau avant l’écluse et d’aider à la manœuvre parfois délicate (pas de ponton ou de quais mais des berges parfois hautes de près d’un mètre et de plus ornées d’orties ou de ronces ) ; bien sur, le temps de franchissement des écluses est un des paramètre clés de la performance !

CanalDuMidi2CanalDuMidi6 3. Le chariot est transporté sur la yolette avec un dispositif d’attache qui doit concilier stabilité (pas facile de ramer avec un chariot qui gigote ou bascule) et simplicité (rapidité) de mise en place ... toujours dans un esprit de compétition.

CanalDuMidi9CanalDuMidi10 4. Les équipiers gèrent comme ils l’entendent l’alternance entre rame, barre, vélo ... et course à pied ... car si certains biefs (portion de canal entre deux écluses) atteignent 58 km d’autre ne mesurent que 400 mètres et il est dans ce cas plus rapide de courir avec la yolette sur le chemin de halage.

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Notre équipage ACBB rigoureusement mixte (3 femmes et 3 hommes de 49 à plus de 60 ans) s’est donc donné RDV à l’aube du lundi 11 aout sur un parking de Toulouse pour prendre possession de son matériel : une superbe Véga de la fédération, un chariot tout terrain et un vélo de même catégorie ! C’est aussi la découverte des 32 autres équipes du monde entier (Allemagne, Belgique, Hollande, Italie, Grande Bretagne mais également USA, Brésil, Afrique du Sud et Nouvelle Zélande), dont certains très jeunes et très sportifs ...

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Modestes (objectif = essayer de ne pas finir dernier), confiants grâce à la présence parmi nous d’un vétéran (Christian) qui avait déjà vécu ce Rallye, nous avons commencé très fort avec une mise à l’eau dans le canal de Toulouse ... de 2 rameuses, 1 barreur (le vétéran expérimenté) et d’un chariot (probablement cause du naufrage) ! Après change complet, sortie et vidage de la yolette ... nous avons enfin commencé le contre la montre (la première mise à l’eau n’est heureusement pas chronométrée) avec bien 30 mn de retard sur les autres concurrents ce qui nous a permis une découverte assez solitaire de cette première étape ... mais nous avons eu la surprise de rattraper certains concurrents à la fin du parcours avec finalement un place de 25 (sur 33), avec tout juste 5 petites minutes d’avance sur le dernier ... mais déjà une heure de retard sur le premier !

Le lundi après midi a permis d’affiner la tactique des biefs courts en testant la course à pied sur un bief de 1500 mètres en comparaison aux concurrents qui ont faits le choix de ramer ... résultats 23ème avec cette fois 30 mn d’avance sur le dernier mais bien 1h15 de retard sur le premier (un skiff) !

Prenant goût progressivement à la dimension compétition, nous avons progressivement affiné notre technique ; le dernier jour, sur un bief de 50 km sans écluses, en deux étapes qui ressemblent aux culs gelés avec le soleil en plus, nous nous sommes battus pour la 20ème place (avec finalement plus de succès sur la rame pure que sur les passages d’écluses !) .

Notre équipe ACBB a fini au classement général avec une honorable 23ème place, en 21 heures et 10 mn, soit 4h30 de mieux que le dernier ... mais quand même près de 6 heures de plus que le premier, un bateau belge sur-vitaminé.

N’oublions pas également l’expérience gastronomique (c’est quand même le sud ouest avec ses plats typiques, dont le cassoulet, toujours bien arrosés) : la prise de poids est inévitable en dépit de l’effort physique ...

CanalDuMidi7CanalDuMidi8 Olivier JEHL