Le premier jour, Philipe et Miguel, nos barreurs volontaires, nous ont confié une Yole de huit rameurs pour notre prise de contact avec le Tage. Départ vers l'océan jusqu'à la tour de Belém, porte d'entrée de la ville et retour au club. Cette initiation a milité pour une humilité de notre groupe face à la facilité de ramer en couple sur une Seine calme et paisible.

Le second jour, un départ sur deux Yoles de quatre rameurs chacune, barrées par nos mêmes athlètes portugais avec une sortie en sens inverse vers le centre-ville. Rapidement, le soleil fut remplacé par des nuages menaçants, une pluie entrecoupée d'un vent violent et des courants fiévreux et traîtres. Nous avons été poussés violemment vers les quais et plus particulièrement contre un bateau de croisière. Sans le sang froid et la compétence de nos barreurs, notre week-end serait devenu un cauchemar.

Il s'est terminé en aventure parfaitement réussie.

Chaque soir, notre groupe, dont l'entente fut totale et la joie permanente, s'est perdu dans les entrailles de la vieille ville sous l'autorité douce et consensuelle de Pedro qui nous a guidés dans des restaurants économiques aux fruits de mer somptueux. Un soir, discrètement, certains ont choisi la Sodade du Fado pour se perdre dans ces restaurants où tout le monde chante le départ et le retour de la diaspora portugaise vers les Amériques.

Deux temps forts ont marqué ce déplacement.
Le premier, le folklore de la réceptionniste de l'hôtel et le bonheur des chambres pour certaines situées côté Tage, nous ont permis un repos réparateur et salvateur.
Le second, la signature du plus gros contrat d'amitié Franco-Portugais de toute la carrière de Pedro dans le bureau plus que centenaire du président du club où les dignitaires trônent, encadrés dans des médaillons désuets et touchants. L'accord entre l'ACCB et la NAL est désormais signé.

Ce sera un beau challenge pour nous que de recevoir à l'ACBB nos amis portugais aussi chaleureusement que ceux-ci l'ont fait.

Nous les attendons avec impatience et détermination.

À bientôt, chers amis portugais, à Lisbonne ou à Paris.
Un grand merci de la part de Claire, Patricia, Florence, Sylviane, Marie-Christine (épouse d'Hervé) Hervé, Antoine, Pedro et moi-même.

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